En tant qu’exploitant de piscine à titre professionnel (publique ou privée), l’hivernage est une question qui vous concerne. Dans le cas d’une piscine extérieure, la saison d’activité s’arrête à l’automne, il va falloir mettre au repos votre bassin : c’est l’hivernage. Il peut aussi être nécessaire de fermer votre piscine si vous prévoyez des travaux, le process sera identique.
Si la mise en arrêt de votre bassin vous dispense de vos obligations quotidiennes en matière de contrôle de l’eau, pour autant elle ne s’improvise pas : elle nécessite d’effectuer des actions précises pour optimiser votre consommation et protéger vos équipements. Deux méthodes d’hivernage s’offrent à vous, suivez nos conseils pour les appliquer aux mieux.
Pourquoi hiverner une piscine pendant son inactivité ?
L’hivernage, c’est la mise au repos du bassin, avec la réalisation de différentes étapes visant à réduire son fonctionnement. Car même sans baigneur, une piscine requiert de l’attention. Le procédure comprend :
- La préparation : le nettoyage complet et la réduction du niveau d’eau
- La période d’arrêt : avec un entretien réduit ou sans entretien, selon le mode choisi
- La sortie : le nettoyage et la remise en route des équipements
L’hivernage vous permet de réaliser des économies d’énergie et de produit, de protéger vos équipements et le réseau hydraulique. Car, contrairement aux idées reçues, il ne faut jamais vider totalement l’eau d’une piscine, les matériaux constituant votre bassin étant conçus pour être immergés.
Préparer une piscine avant sa mise au repos
Le bon moment pour procéder à l’hivernage dépend de la température de l’eau, dans le cas d’une piscine extérieure. Nous vous conseillons d’attendre qu’elle descende sous les 12°. Dans une eau tiède, il y a un risque de développement de micro-organismes, du fait de la réduction de produit désinfectant.
Voici les étapes principales de l’hivernage :
- Vidange complète du bassin et remplissage d’eau neuve. Environ 10cm en dessous des skimmers, pour réduire la consommation d’eau et prévenir les risques de gel.
- Nettoyage complet du bassin. Le fond, les parois, la ligne d’eau, les skimmers, les buses de refoulement, complétés par l’action du robot.
- Nettoyage du système de filtration. Chaque élément du système, les filtres notamment, doivent être traités et détartrés avec le produit adéquat.
- Effectuer un traitement choc de l’eau. La chloration choc permet de neutraliser les saletés et résidus qui pourraient détériorer votre bassin. Une fois faite, attendez au moins 24h avant l’arrêt de la filtration, et contrôlez le pH.
- Injecter la solution d’hivernage.
- Couvrez votre piscine d’une bâche (en extérieur)
Des variantes et actions supplémentaires seront à prévoir selon le mode d’hivernage choisi.
Hivernage actif, hivernage passif : lequel choisir ?
Il existe 2 méthodes pour hiverner votre piscine ou votre spa professionnel. Le choix de l’hivernage va dépendre de plusieurs facteurs, comme la durée de l’inactivité. Nous vous présentons ici ces deux modes et leurs particularités, pour vous guider dans votre décision.
L’hivernage actif
Il consiste à réduire le fonctionnement de votre piscine à son strict minimum, pendant toute la durée de l’hivernage. Le système de filtration est donc toujours « actif », mais pas en continu, et un entretien léger mais régulier est nécessaire.
Les avantages
Nous recommandons la méthode active pour tous les bassins à exploitation saisonnière, fermant donc la moitié de l’année. Contrairement aux idées reçues, cette solution est plus simple et plus économique que l’arrêt complet, car elle facilite la remise en marche. Aussi, elle protège le matériel et assure sa longévité tout en préservant la qualité de l’eau.
Un autre avantage est l’esthétique : une piscine pleine et en activité est plus flatteuse pour l’image de votre établissement !
La procédure
Les étapes complémentaires de la méthode active :
- Couper l’apport d’eau neuve. Le renouvellement se fera en circuit fermé.
- Baisser la vitesse de filtration et la laisser fonctionner au ralenti, pour ne pas risquer la contamination de l’eau ou le gel des canalisations. Si vous possédez 2 pompes, vous pouvez n’en garder qu’une seule en activité.
- Ajuster les paramètres de traitement de l’eau, pour une consommation maitrisée du chlore.
- Couper le chauffage.
- Analyser la qualité de l’eau 1 fois par mois (chlore, pH…). Les normes de l’Agence Régionale de Santé (ARS) ne s’appliquent plus puisqu’il n’y a plus de baigneurs, mais il est important de préserver la qualité de votre eau, pour ne pas risquer sa contamination.
- Procéder à un entretien hebdomadaire léger avec le robot.
- Contrôler visuellement les équipements.
Lorsque le bassin ne reçoit plus de baigneurs, la tenue du carnet sanitaire des eaux de baignade n’est plus nécessaire. Cependant, il est impératif de continuer la mise en sécurité du bassin pour prévenir tout risque d’accident, en conservant le dispositif habituel : alarme, barrière et un affichage dédié pour prévenir les usagers de la fermeture.
L’hivernage passif
Il consiste en l’arrêt complet du système hydraulique et donc, ne requiert plus aucune maintenance. Cette méthode peut être intéressante dans le cas d’une très longue fermeture, de travaux importants etc. Mais elle comporte des inconvénients qui méritent d’être considérés : la procédure d’arrêt et de redémarrage est fastidieuse et impactante pour les équipements, et l’eau restante dans le bassin stagne, elle n’est plus filtrée. Ce qui aura pour conséquence de devoir procéder à un traitement important de l’eau, voire la vidange complète avant sa remise en route.
La procédure
Les étapes complémentaires de la méthode passive :
- Mettre en arrêt tous les appareils du local technique
- Vidanger et purger les pièces du système de filtration et canalisation, pour éviter tout risque de gel.
- Mettre en place les accessoires d’hivernage pour protéger les équipements.
Préparer la sortie d’hivernage avant la réouverture
Pour effectuer la reprise de votre activité dans les meilleures conditions, vous devrez respecter les étapes essentielles de remise en route de la piscine.
Nous vous conseillons de prévoir la remise en marche du système dès que l’eau atteint les 12° et entre 1 mois à 1 semaine maximum avant l’ouverture aux baigneurs. L’intérêt étant de ne pas être pris au dépourvu si vous constatez un souci nécessitant un délai d’intervention (élément défectueux ou en panne, à remplacer).