Vous prévoyez la réouverture prochaine au public de votre piscine ou spa ? La remise en service de votre bassin ne s’improvise pas, des contrôles sont nécessaires pour s’assurer du bon fonctionnement des équipements et éviter les déconvenues. Les paramètres d’équilibre de l’eau, le stock de produits, le nettoyage et l’entretien des consommables… Suivez les 10 règles essentielles pour réussir la remise en marche de votre piscine, et vous garantir une saison sans encombre !
Pourquoi hiverner votre bassin de baignade ?
Vous n’avez pas exploité votre bassin pendant une longue période ? Quelle que soit la raison de la non-activité de votre bassin : fin de saison, bassin extérieur, fermeture pour travaux, rénovation, etc. Il est recommandé, pendant cette période de mettre au repos les équipements, pour réduire la consommation d’énergie, de produits et de consommables. Il existe 2 façons de procéder : soit en faisant un arrêt complet des appareils et une vidange du bassin (hivernage passif), soit en réduisant au minimum son fonctionnement (hivernage actif).
Dans le cas le plus fréquent d’une activité saisonnière, nous vous conseillons d’opter pour l’hivernage actif de votre piscine collective. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, maintenir un bassin rempli avec un fonctionnement réduit au strict minimum est plus économique que son arrêt total. Et surtout, un hivernage passif peut à terme détériorer les matériaux du bassin, conçus pour le milieu humide.
Pendant un hivernage actif, il est impératif de bien sécuriser l’accès au bassin, pour éviter les risques d’accident ou tout simplement son utilisation. Pour cela, outre la fermeture des accès, pensez à bien informer vos clients via un affichage adéquat. Dans tous les cas, il est obligatoire de procéder à la vidange totale de votre bassin, au minimum 1 fois par an (exploitation saisonnière) ou 2 fois par an (exploitation annuelle), comme l’exige la réglementation sanitaire en vigueur.
1 – Anticiper la sortie d’hivernage
Il est recommandé de remettre en marche votre bassin un mois avant la reprise de son activité, et dès que la température de l’eau atteint les 12° (hivernage actif). Ce délai confortable vous permettra de procéder à toutes les vérifications d’usage (voir ci-après), mais également d’anticiper une remise en état ou une réparation impromptue. Par exemple, si vous découvrez une accumulation de calcaire, il faudra compter une semaine pour que la solution agisse. La montée en température de l’eau peut, elle aussi, prendre quelques jours.
La procédure de remise en route de votre bassin varie selon le type d’hivernage choisi : actif ou passif. Respectez bien les étapes de sortie d’hivernage pour démarrer au mieux votre saison d’activité.
2 – Vérifier le bon fonctionnement du système hydraulique
Le système hydraulique de votre piscine correspond à l’ensemble des canalisations et la tuyauterie permettant la circulation de l’eau. Vérifier que chaque composante du système fonctionne correctement est une étape incontournable lors de la remise en route de votre bassin.
Gardez bien en tête que le réseau de distribution de piscine est saisonnier : au printemps, période de sortie d’hivernage, la demande de matériel est plus forte. C’est pourquoi pour ne pas subir de déconvenue la veille de l’ouverture, nous vous recommandons de bien anticiper la remise en service de votre bassin, pour qu’elle soit opérationnelle 5 jours avant la date de réouverture.
Comment vérifie-t-on le bon fonctionnement du système hydraulique ? Tout simplement en remettant en route les équipements, et en restant attentif à tout dysfonctionnement. Soyez particulièrement vigilant :
- Au niveau de l’eau, qui vous alertera sur une éventuelle fuite.
- Au système de filtration, à tout bruit anormal au niveau de la pompe de filtration par exemple.
Contrôlez l’état de votre bassin, tout d’abord en procédant à son nettoyage, puis occupez-vous des analyses et du traitement de l’eau. Il est préférable d’avoir recours aux conseils d’un professionnel pour l’optimisation de votre système hydraulique, s’agissant d’une véritable expertise qui demande une formation préalable (technique et sécurité). Certains prestataires incluent le renouvellement (selon les normes de l’Agence Régionale de Santé) et le remplacement (en cas de panne) du matériel dans leur contrat de maintenance. Quand on sait qu’une sonde ampérométrique coûte en moyenne 2000 euros, ce n’est pas négligeable !
3 – Vérifier le stock de consommables
Les produits de traitement et d’entretien de piscine et de spa (chlore, oxygène actif, pastille de réactif, floculant, détartrant…) sont rapidement périssables. Le chlore liquide, le seul traitement préconisé pour les piscines privées à usage collectif, a une durée d’utilisation de 6 mois seulement après fabrication. La vérification de votre stock de consommables permet de vous assurer que tous vos produits sont usuels et anticiper une commande en dehors des pics saisonniers. Temps de transports et jours fériés peuvent occasionner des retards dommageables dans l’acheminement de produits chimiques dont la logistique est déjà complexe. Se faire livrer sans attendre la saison vous évitera de payer le prix fort ou d’arriver en même temps que tout le monde quand votre fournisseur est en rupture de stock !
4 – Contrôler les paramètres de régulation de l’eau
Il est question ici des réglages essentiels au traitement de votre eau lors du redémarrage du système. Vous avez opté pour un appareil de régulation automatique de traitement de votre piscine, la sonde, sonde pH ou sonde chlore, est un élément fragile dont il faut prendre soin. Élément indispensable de mesure et d’analyse de votre eau, elle doit être correctement entretenue pour prolonger sa durée de vie : une sonde ampérométrique ou une sonde pH peut alors durer plusieurs années !
Étape 1 : l’étalonnage de la sonde
Pour garantir le bon fonctionnement de votre sonde, il convient d’effectuer son étalonnage lors de sa remise en marche et, idéalement, tous les 2 mois ensuite.
Étape 2 : l’entretien de la sonde
Avant tout, retenez que la sonde doit être en permanence plongée dans un liquide, sinon elle se détériore. Il est conseillé de la nettoyer régulièrement.
Dans le cas d’un hivernage passif, il faudra bien sûr procéder au remontage et à la polarisation de la sonde, puis à l’étalonnage.
5 – Réviser le photomètre
Le photomètre est un appareil indispensable qui analyse la qualité de l’eau en quelques minutes, en mesurant 5 paramètres : le chlore sous sa forme libre, le chlore total, le pH, le TAC (alcalinité), et le stabilisant ou acide cyanurique. La mesure de colorimétrie par le photomètre est un acte quotidien, à opérer 3 fois par jour selon la réglementation ARS (Agence Régionale de Santé).
En tant qu’exploitant de piscine ou spa à usage collectif, si votre photomètre est conforme et certifié pour cette utilisation (comme Palintest ou Lovibon), c’est alors le constructeur du photomètre qui se charge de sa vérification et de son réétalonnage. Faites-lui parvenir l’appareil suffisamment tôt pendant l’hivernage pour le récupérer à temps. Il vous reste tout de même à vérifier votre stock de pastille de réactif ainsi que leur date de péremption.
6 – Vérifier le matériel d’entretien et de nettoyage
Le matériel d’entretien de votre bassin n’est pas à négliger, vous l’utilisez quotidiennement pendant votre saison commerciale ! Outre l’indispensable robot de piscine, veillez à avoir un équipement en bon état, voire posséder un set de rechange de chaque accessoire d’entretien : perche, épuisette, brosse, balai liner…
7 – Former les équipes et faire un planning
Avant de d’entamer une nouvelle saison commerciale, il faut vous assurer du personnel en charge de son entretien. Nous vous recommandons de former plusieurs membres de votre personnel et d’opter pour un carnet sanitaire des eaux de piscine en version dématérialisée. Cela simplifiera le relevé des mesures quotidiennes tout en vous alertant en cas d’anomalie.
De nombreuses tâches de nettoyage et de vérification sont à faire quotidiennement, une rotation des équipes permettra de répartir la charge et d’assurer un remplacement en cas d’absence. Pour ce faire, établissez un planning répartissant les différentes missions à effectuer entre les personnes, selon les jours et semaines.
8 – Assurer la sécurité
En tant que responsable d’un établissement accueillant du public, la sécurité est primordiale et de votre responsabilité. La sécurité s’entend à plusieurs niveaux :
- La conformité aux normes de l’ARS : vérifiez que votre bassin respecte les normes en vigueur dans votre région, propres à la catégorie de votre bassin. Des visites de contrôle, prévues ou inopinées, peuvent être réalisées dans votre établissement. Dans certains cas, la non-conformité aux normes peut entraîner la fermeture du bassin, soyez vraiment vigilant quant à la qualité de votre l’eau !
- La formation du personnel à la manipulation des produits chimiques et le port de l’équipement de sécurité : lunettes, masque, gants, tablier et bottes
- Les espaces d’accès (le bon état des dalles et carrelage par exemple)
9 – Penser au bien-être des baigneurs
La seule garantie de la qualité de l’eau de votre piscine et de maintenir l’équilibre de l’eau.
Toutes les étapes essentielles qui permettent de la garantir ont été validées. Vous pouvez maintenant vous occuper des éléments “secondaires”, mais pourtant bien visibles aux yeux des clients. En effet, une douche qui ne fonctionne pas peut donner une mauvaise image. Procédez régulièrement à la vérification et au nettoyage de la douche, du pédiluve, des sanitaires et de tout autre équipement ou espace emprunté par les utilisateurs. Pour les bassins extérieurs, ne négligez pas non plus les transats, tables, parasols… Des éléments chers aux clients qui reflètent également le standing de votre établissement.
10 – Travailler son image
Votre piscine fonctionne parfaitement, l’eau est limpide, tout le matériel est flambant neuf : c’est le moment de prendre de jolies photos ! Prêtez attention à l’aspect visuel de votre communication, les clients y sont sensibles. Que ce soit pour vos supports propres (plaquette, site) ou les sites de réservation en ligne, des photos de professionnels seront un véritable atout pour votre image.
La communication c’est aussi donner des informations pertinentes. Mettez à jour vos horaires d’ouverture sur toutes les plateformes où vous êtes référencé, ainsi que sur place via un affichage visible.